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Au Kérala, en Inde du sud, une tradition de peintures éphémères, pour communiquer avec les dieux, se perpétue de père en fils. M. Kurup se déplace dans les maisons ou dans les temples pour y célébrer des rites propitiatoires, appelés Kalam elluttu pattu, traçant des peintures à même le sol.
Il prépare chez lui les poudres colorées qui lui serviront à réaliser ces représentations graphiques, à partir de minéraux et de végétaux broyés : le noir (balles de riz calcinées), le blanc (riz débarrassé de sa glume), le vert (sirisa, sorte d'acacia), le jaune (rhizomes de curcuma) et le rouge (mélange de chaux éteinte et de curcuma).
Une famille qui offre chaque année une cérémonie en l'honneur de la déesse-mère, pour la protection et la prospérité de la maison, convie M. Kurup. Après avoir purifié le lieu du Kalam par des prières et des offrandes, il trace la figure de la déesse Bhadrakali terrassant l'asura Darikan. M. Kurup est aidé de son fils à qui il transmet cette tradition (la maîtrise de la science des proportions et des couleurs, ainsi que la liturgie). Tous deux invoquent la divinité en prononçant des mantras et réalisant des mudras (postures rituelles des mains). Puis ils chantent l'origine de la déesse et ses exploits en s'accompagnant d'un instrument à percussion, "l'Iddeka". (CNRS)
sur ce thème:
Kolam Kalam - Peintures éphémères du Kerala et du Tamil Nadu en Inde du Sud
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