Communiqué de presse
Crise au Moyen-Orient : L'UNESCO déplore « la semaine la plus meurtrière pour les journalistes dans un conflit récent »
Depuis le 7 octobre, l’UNESCO a déjà confirmé la mort de 9 journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, au cours de l’attaque terroriste du Hamas puis dans la riposte israélienne à Gaza, mais aussi à la frontière israélo-libanaise en raison de la recrudescence des tensions avec le Hezbollah. Ce bilan pourrait encore s’aggraver, plusieurs autres signalements étant en cours d’examen par l’UNESCO, dans le cadre de son mandat pour promouvoir la sécurité des journalistes et combattre l’impunité des auteurs d’attaques.
C’est un bilan dramatique. Jamais dans un conflit récent la profession n’a eu à payer un si lourd tribut en si peu de temps. J’appelle les acteurs régionaux et internationaux à se mobiliser sans délai pour le respect du droit international humanitaire. Non seulement les journalistes ne doivent en aucun cas être pris pour cible, mais il est aussi de la responsabilité de tous les acteurs de veiller à ce qu'ils puissent continuer à exercer leur métier en sécurité et en toute indépendance.
Le droit international humanitaire, incluant la Résolution 2222/2015 du Conseil de sécurité des Nations unies, stipule que les journalistes, les professionnels des médias et le personnel associé qui couvrent les situations de conflit doivent être protégés en tant que civils. La Résolution rappelle aussi que le matériel et les installations des médias sont des biens de caractère civil et, en tant que tels, ne doivent être l’objet ni d’attaques ni de représailles, tant qu’ils ne constituent pas des cibles militaires.
En temps de guerre, le travail journalistique est absolument vital. Il permet aux populations touchées d'avoir accès à des informations fiables de première nécessité, qui peuvent être déterminantes pour leur sécurité. Il contribue aussi à rendre compte auprès de la communauté internationale de la réalité de la situation sur le terrain.
L’UNESCO promeut la sécurité des journalistes au travers de campagnes de sensibilisation mondiale, en fournissant des formations et des outils, ainsi que par un certain nombre d’autres mesures, notamment dans le cadre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
L’Organisation gère l’Observatoire des journalistes assassinés, une base de données en ligne qui fournit des informations sur tous les meurtres des journalistes autour du monde et l’état d’avancement des enquêtes judiciaires menées sur chaque mort de journaliste ou de professionnel des médias recensé par l’UNESCO depuis 1993.
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