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Journée internationale pour un Internet plus sûr : créer des environnements d’apprentissage plus sûrs en collaboration avec les jeunes

Les espaces en ligne font désormais partie intégrante de notre société. Ils offrent de nombreuses possibilités de communication, d’engagement et aussi d’éducation. Cependant, à côté de ces avantages, le monde en ligne présente aussi des risques importants, en particulier pour les jeunes. Le cyber-harcèlement est notamment un problème croissant, qui touche pas moins d’un enfant sur dix.
safer internet day

Nous savons que la violence sous toutes ses formes peut avoir des effets graves et des conséquences à long terme sur la santé physique et mentale des apprenants, et par conséquent sur leurs résultats scolaires. Du fait de son incidence sur l’apprentissage, la violence scolaire, y compris le harcèlement et le cyber-harcèlement, n’est pas qu’une question de droits de l’enfant : si elle n’est pas traitée, elle représente aussi des coûts importants pour les systèmes éducatifs.

Dans le cadre de son travail de promotion d’environnements d’apprentissage sûrs pour tous les apprenants et de prévention et de lutte contre le harcèlement, le cyber-harcèlement et les autres formes de violence scolaire, l’UNESCO a aidé l’organisation Friends et le Forum mondial contre le harcèlement à réunir des jeunes de divers horizons pour qu’ils et elles discutent ensemble de sécurité en ligne et de harcèlement. Elle les a également aidés à amplifier les voix de ces jeunes.

À l’occasion du Safer Internet Day, Journée internationale pour un Internet plus sûr, l’UNESCO s’associe à ses partenaires pour mettre en lumière et transmettre aux adultes, aux législateurs et aux décideurs politiques les recommandations formulées par ces jeunes.

Recommandations des jeunes pour la sécurité en ligne

Collaborer avec les enfants et les jeunes :

  • Développer et diffuser des initiatives pour la sécurité en ligne créées par les jeunes pour les jeunes.
  • Travailler avec des personnes de générations différentes : des perspectives multiples sont nécessaires pour combattre les risques en ligne.

Revoir les responsabilités des systèmes éducatifs en matière de sécurité en ligne :

  • Enseigner des compétences générales telles que le consentement et l’empathie, qui sont nécessaires dans tous les environnements et dans tous les aspects de la vie d’aujourd’hui.
  • Enseigner des compétences spécifiques pour les environnements en ligne et veillez à ce que cet enseignement soit régulièrement mis à jour/adapté au contexte contemporain.
  • Collaborer avec les apprenants pour comprendre l’atmosphère à l’école. Les adultes ne pourront jamais couvrir et comprendre seuls tout ce qui se passe à la fois hors ligne et en ligne.
  • Veiller à ce que les établissements scolaires assument la responsabilité de ce qui se passe en ligne, car cela affecte l’environnement d’apprentissage.
  • Les établissements scolaires doivent collaborer avec les parents et les représentants légaux pour sensibiliser aux risques auxquels les jeunes sont exposés en ligne.
  • Encourager les enseignants et les établissements scolaires à élaborer des règles de comportement en ligne en collaboration avec les apprenants.

Faire appel à des adultes de confiance :

  • Se confier un ami est souvent la première chose que font les enfants et les adolescents victimes de violence. Les adultes ont besoin d’outils pour savoir comment aborder l’aspect en ligne de la vie des enfants. Ils doivent disposer des connaissances nécessaires pour donner des conseils.
  • Tous les enfants n’ont pas un adulte de confiance vers qui se tourner. Par conséquent, un soutien doit leur être proposé par des adultes de confiance dans les établissements scolaires et les clubs de sport ainsi que par l’intermédiaire de lignes d’assistance téléphonique.

Il est temps que l’industrie des nouvelles technologies mette tout le monde sur un pied d’égalité :

  • Les entreprises de nouvelles technologies doivent assumer pleinement les effets qu’elles ont sur les jeunes et sur nos communautés.
  • Créer des algorithmes qui favorisent l’estime de soi plutôt que les intimidations, le harcèlement et la violence.
  • Créer des algorithmes et des outils qui permettent aux jeunes de facilement éviter les contenus qui nuisent à leur bien-être.
  • Intégrer aux nouvelles technologies des ressources et des systèmes d’assistance et créer des environnements qui protègent les jeunes des intimidations, du harcèlement et de la violence.
  • Augmenter la transparence sur la manière dont les données, en particulier celles des jeunes, sont utilisées.
  • Collaborer avec les législateurs pour créer un cadre réglementaire centralisé. Le cyber-harcèlement ne cesse d’évoluer, c’est pourquoi il faut lutter activement contre.

Ces recommandations des jeunes sont similaires à celles contenues dans un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé intitulé What works to prevent online violence against children? (Qu’est-ce qui fonctionne contre la violence en ligne contre les enfants ?). Ce rapport souligne l’importance de définir des programmes scolaires s’adressant aussi bien aux enfants qu’aux parents et d’enseigner des compétences de la vie courante telles que l’assurance, l’empathie, la résolution de problèmes et la capacité à demander de l’aide. Il a par exemple été démontré que fournir une éducation complète à la sexualité est une stratégie efficace pour réduire les cas de violence physique et sexuelle, notamment la violence au sein du couple et le harcèlement homophobe.