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« La coopération de l’UNESCO avec la région arabe s’est renforcée »

La Directrice générale de l’UNESCO conclut sa visite en Égypte

Le 14 mai, Irina Bokova a signé le renouvellement d’un accord entre l’UNESCO et le Ministère de l’eau et de l’irrigation portant sur le Centre régional de formation et d'étude des problèmes de l'eau en zones arides et semi-arides. Cette signature avec le Ministre, M. Husam Moghazy, fait suite à l’approbation par le Conseil exécutif de l’UNESCO du renouvellement du statut du Centre régional en tant que centre de catégorie 2 de l’UNESCO.

« L’Égypte possède une grande expertise dans le domaine de l’eau qui est précieuse pour toute la région. Nous mesurons l’importance de la coopération relative à l’eau pour la paix et le développement durable et il est essentiel de renforcer les synergies dans ce domaine. J’y vois un nouveau chapitre de la coopération entre l’UNESCO et l’Égypte », a déclaré la Directrice générale.

Mme Bokova a rencontré le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Nabil El-Arabi, pour parler du rôle de l’UNESCO dans la région et coordonner les efforts de protection du patrimoine culturel contre les violentes attaques terroristes récemment perpétrées. « Il est évident que des réponses durables ne pourrons venir que d’une coopération entre tous les États de la région arabe. Il existe une volonté politique forte d’aller dans ce sens, et l’UNESCO est déterminée à renforcer son appui à cet égard ».

Pendant sa mission, Irina Bokova a eu des réunions bilatérales avec le Président Abdel Fattah Il-Sissi et le Premier Ministre égyptien, M. Ibrahim Mahleb, pour discuter notamment du rôle de l’UNESCO dans la protection du patrimoine de la région, dans la sensibilisation des jeunes à la nécessité de prendre soin de ce patrimoine et dans l’appui aux capacités nationales pour le développement de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, l’inclusion des jeunes et la justice sociale.

Mme Bokova a conclu sa visite au Caire par le lancement de la campagne « #UnisPourLePatrimoine » qui a pour objet de mobiliser les efforts internationaux, régionaux et locaux en faveur de la protection du patrimoine en Égypte. Le lancement a eu lieu au Musée d’art islamique qui a été la cible d’un attentat à la voiture piégée le 24 janvier 2014. La manifestation a également marqué l’inauguration du projet de réhabilitation du Musée d’art islamique mené par l’UNESCO en vue de restaurer les pièces endommagées et de former les conservateurs. Ce projet a vu le jour grâce à la contribution du Gouvernement italien et la subvention directe promise par la Directrice générale le 24 janvier 2014, le jour même de l’attentat, preuve de la préoccupation de l’UNESCO et de sa condamnation de cet acte de destruction.

Le premier jour de sa visite, Mme Bokova a rencontré le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed Al Tayeb, pour discuter de la coopération entre l’UNESCO et la mosquée. Le Grand Imam a par ailleurs exprimé son soutien à la campagne « #UnisPourLePatrimoine » en Égypte et dans la région arabe.

Mme Bokova a prononcé un discours au Centre de conférence de l’Université Al-Azhar en présence du Président de l’université et d’un certain nombre de personnalités publiques. Dans son discours, elle s’est félicitée du rôle joué par l’université dans la promotion de la culture de l’ouverture, de la communication positive, du respect de l’autre et de la protection du patrimoine culturel. La Directrice générale de l’UNESCO a visité l’ensemble religieux du Caire historique, qui illustre comment l’histoire et le patrimoine enrichissent la société par le dialogue constant des civilisations et la coexistence pacifique des religions.

Le projet de l’UNESCO de « régénération urbaine du Caire historique » mené en coopération avec le Ministère des antiquités s’est conclu avec succès en novembre 2014. Il a servi de cadre à l’élaboration d’un projet de stratégie de conservation et de régénération du patrimoine. Cette stratégie a adopté de nouvelles approches de la préservation et l’amélioration des biens du patrimoine et de la régénération de l’environnement physique et socioéconomique avec la contribution des pouvoirs locaux, dans un cadre institutionnel et juridique efficace.