La RDC se dote d’un 3ème Rapport d’état du système éducatif national (RESEN)


Le Secrétariat d’Appui et de Coordination au Secteur de l’Éducation (SPACE) en partenariat avec le Groupe Local des Partenaires de l’Éducation (GLPE) et l’appui de l’UNESCO a organisé, du 06 au 07 octobre 2022, un atelier de validation du troisième Rapport d’état du Système Educatif National (RESEN), qui constitue un diagnostic prospectif du secteur de l’éducation à long terme.

Cet atelier qui a réuni près de 80 participants acteurs de l’éducation a été lancé le jeudi 06 octobre par le Ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale, S.E. Modeste Mutinga, en présence du Directeur du Bureau international de l’éducation, M. Ydo Yao en plus du Représentant de l’UNESCO Kinshasa, Isaias Barreto da Rosa, et de son homologue Ministre déléguée aux affaires sociales, S.E. Irène Esambo.

Dans son adresse, le Ministre des affaires sociales a salué cette rencontre des partenaires de l’éducation afin de valider ce rapport d’état du système éducatif national, document qui permettra au gouvernement de posséder un nouveau diagnostic du secteur de l’éducation parce que prenant en compte les effets de la crise du secteur dans sa globalité.

Le Représentant de l’UNESCO Kinshasa a exprimé ses vives félicitations au gouvernement congolais pour l’engagement qui a permis d’aboutir à ce processus d’opérationnalisation de l’analyse sectorielle de la stratégie de l’éducation et de la formation (SSEF) qui définit les priorités d’action pour le secteur de l’éducation de 2016- 2023. Il a lancé un appel à l’appropriation de ce RESEN par les acteurs éducatifs, car il pose les jalons pour une transformation du système éducatif.

M. Barreto a souligné que l’UNESCO, agent partenaire qui a eu la responsabilité technique, financière et administrative du diagnostic, n’a ménagé aucun effort depuis le lancement de ce projet pour que sa mise en œuvre se déroule dans de meilleures conditions. Cette volonté, a-t-il rassuré, sera davantage renforcée même après cette phase de validation.

Le Directeur du Bureau international d’éducation de l’UNESCO (BIE), M. Ydo Yao, a procédé à la remise au Ministre des affaires sociales et de son homologue, la ministre déléguée, le Rapport final de l’Étude diagnostique du curriculum officiel en République démocratique du Congo, qui est l’une des études complémentaires du rapport global du RESEN III.

Le Secrétaire Permanent du SPACE, le professeur Valeur Munsya, a quant à lui mis en exergue le caractère exclusif dans la rédaction de ce rapport qui aura été porté non seulement par les quatre ministères du secteur de l’éducation, mais aussi par les Experts d’autres ministères tels le Plan, le Budget, les Finances, l’Economie, l’Emploi ainsi que la Société civile.

Fruit d’un travail intense lancé en mai 2021, la rédaction de troisième RESEN pour la RDC est passée par 4 phases successives :

1. la phase préparatoire à travers la mise en place d’un organe d’appui ayant fait l’objet d’un arrêté interministériel
2. la phase diagnostic
3. la phase de rédaction
4. la phase de validation

Dans sa phase de rédaction un premier projet du Rapport a été produit et revu pour amendement et amélioration par le groupe national et l’expert international dédié à la tâche. C’est cette deuxième version produite en septembre 2022 qui fait l’objet de validation ce jour. Les experts des autres ministères tels le Plan, le Budget, les Finances, l’Economie, l’Emploi et la Formation professionnelle ont aussi contribué à l’élaboration du présent rapport.

À l’issue de la partie officielle avec les interventions des autorités et la présentation des principaux résultats du Rapport, l’exercice de validation a connu tour à tour les présentations et les travaux de groupes. Ces présentations ont porté sur le contexte macroéconomique et démographique, l’éducation de base, le financement, la qualité, le pilotage et la gouvernance, les risques et vulnérabilités, le préscolaire et les sous-secteurs dont l’enseignement et la formation technique et professionnelle (EFTP), l’alphabétisation et l’éducation non formelle (AENF) ainsi que l’enseignement supérieur et universitaire (ESU).

Cet exercice a permis aux différents groupes de réaliser à nouveau un examen approfondi et critique du rapport, à formuler des suggestions et recommandations en vue de son enrichissement avant de procéder à sa validation, sous réserve de certains amendements.