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Un élan d’espoir pour l’éducation des femmes au Guatemala

Au Guatemala, de nombreuses jeunes femmes arrêtent leurs études parce qu’elles sont enceintes. Selon Encuesta Nacional de Salud Materno Infantil (enquête nationale sur la santé maternelle et infantile), près de la moitié des femmes âgées entre 20 et 49 ans étaient mariées avant l’âge de 20 ans, et 43 % étaient mères également avant cet âge. Pourtant, l’accès des femmes à l’éducation est synonyme d’accès aux compétences nécessaires pour la participation active, l’autonomie financière et la responsabilisation au sein d’une communauté.

Pour améliorer l’accès à l’éducation des jeunes femmes, et en particulier des femmes autochtones, l’UNESCO a ouvert deux centres Malala de l’UNESCO dans les municipalités de Santa Maria Chiquimula  et San Andrés Xecul (Totonicapán) au Guatemala, grâce au Fonds Malala de l’UNESCO pour le droit des filles à l’éducation. Le centre offre aux filles, aux adolescentes et aux femmes de chaque communauté le soutien dont elles ont besoin pour accéder à l’éducation.

Plus d’un millier de personnes des différentes communautés ont participé à l’inauguration officielle des deux centres en juillet 2018. Les manifestations ont rassemblé des représentants des autorités nationales et locales, notamment le Ministre de l’éducation, le directeur du Bureau de l’UNESCO au Guatemala et le maire de San Andrés Xecul, ainsi que des jeunes femmes de la communauté. Les participants ont salué l’action conjointe du Bureau de l’UNESCO au Guatemala et du Ministère de l’éducation pour renforcer l’accès des femmes à l’éducation.

Durant la manifestation à Santa Maria Chiquimula, le Ministre de l’éducation, Oscar Hugo López Rivas, a souligné les nombreux obstacles qui empêchent les femmes autochtones de rester à l’école et d’achever leur éducation, et a invité les enfants qui étaient présents à encourager leurs mères à poursuivre et achever leurs études. « Je suis le fils d’une femme qui a eu son premier enfant à 15 ans », a-t-il commencé. « Je suis son premier fils, et elle n’a pas pu achever le cycle primaire…mais quand elle a eu 55 ans, elle l’a fait. Nous [ses enfants] l’avons encouragée à terminer ses études. »

À San Andrés Xecul, le maire Rolando Xum a mis en lumière le rôle important de l’éducation des femmes pour le développement communautaire, et expliqué qu’il avait eu la possibilité d’achever ses études grâce aux programmes offerts par le Guatemalan Institute of Radio Education, un partenaire majeur du Bureau de l’UNESCO au Guatemala. Il a encouragé le Ministre de l’éducation à poursuivre ses efforts en faveur de l’égalité entre les sexes dans l’éducation et à promouvoir les projets visant à combler le fossé entre les sexes en matière d’accès à l’éducation. « L’éducation est une condition indispensable pour pouvoir comprendre la société et faire valoir ses droits », a dit le Dr Carranza, le directeur du Bureau de l’UNESCO au Guatemala.

Interrogées sur la poursuite de leur éducation, beaucoup de femmes sont restées sans voix : « Je ne pensais pas que c’était une option » était la réponse la plus courante. Les centres ont permis aux femmes d’avoir accès aux programmes d’éducation non formelle, et leur ont fourni les informations nécessaires pour qu’elles puissent suivre des études adaptées à leurs besoins. L’ouverture des centres Malala de l’UNESCO a donné aux femmes un élan d’espoir pour poursuivre leur éducation.

Du 15 octobre au 18 décembre 2018, l’UNESCO organise une campagne en ligne sur le #Droitàl’Éducation pour célébrer le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Rejoignez la campagne.