Le Fonds mondial pour la défense des médias soutient la plus grande conférence jamais organisée sur le journalisme d’investigation

La 13^e Conférence mondiale sur le journalisme d’investigation s’est tenue du 19 au 22 septembre à Göteborg, en Suède, avec le Fonds mondial pour la défense des médias de l’UNESCO parmi ses trente partenaires et sponsors. L’événement de cette année a marqué la plus grande édition de la Conférence depuis sa création, avec plus de 2 000 participants d’environ 140 pays, soulignant la vitalité de la communauté du journalisme d’investigation.

Lors de l’ouverture de la Conférence, David Kaplan, Directeur exécutif du Global Investigative Journalism Network (GIJN), a rappelé que ce mouvement de réengagement et d’amplification du journalisme d’investigation avait commencé par une conférence tenue à Amsterdam en 2005, à laquelle quelques centaines de personnes avaient assisté.

Il y a vingt ans, le journalisme d’investigation était considéré comme dans une mauvaise passe. Pour stimuler sa renaissance, l’UNESCO a collaboré avec les Reporters arabes pour le journalisme d’investigation (ARIJ) pour publier The Story-Based Inquiry: A Manual for Investigative Journalists (L’enquête basée sur le récit : manuel pour les journalistes d’investigation). Cette publication a été suivie par celle du Global Investigative Journalism Casebook (Recueil mondial de cas de journalisme d’investigation), toutes deux rédigées par Mark Lee Hunter, cofondateur du GIJN. Ces ressources ont depuis été traduites dans plus de 40 langues et ont contribué à la formation de milliers de journalistes dans le monde entier.

Mark Lee Hunter a décrit l’importance des publications en déclarant : « Le livre était innovant car il se concentrait sur la logistique des enquêtes ; comment en mettre en place une ; comment la structurer. C’était un outil conceptuel parce qu’il introduisait l’idée d’une enquête fondée sur des hypothèses ».

Lors de la conférence de Göteborg, l’UNESCO a organisé sa première table ronde privée entre les partenaires du Fonds mondial de défense des médias, en mettant l’accent sur le soutien du journalisme d’investigation qui aborde la question de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Les organisations partenaires ont présenté leurs réalisations et raconté leurs expériences, ainsi que les défis et les bonnes pratiques qu’elles ont rencontrés dans le domaine du journalisme d’investigation dans diverses régions.

La session a servi de plateforme précieuse pour discuter de stratégies et de techniques efficaces pour surmonter les obstacles rencontrés au cours du travail d’investigation. Elle visait également à formuler des recommandations sur la manière dont le Fonds mondial pour la défense des médias peut mieux mettre en œuvre son objectif de soutien du journalisme d’investigation contribuant à réduire l’impunité des crimes commis contre les journalistes tout en renforçant la sécurité de ceux qui sont engagés dans ce travail crucial.

Rawan Damen, Directeur exécutif des Reporters arabes pour le journalisme d’investigation (ARIJ), a souligné l’urgence de la situation en déclarant : « De nombreux journalistes d’investigation sont menacés en ligne et physiquement. Certains d’entre eux ont été tués. L’intérêt des auteurs de ces crimes est de mettre fin aux enquêtes et de rester impunis. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour continuer à enquêter sur ces meurtres et pour que leurs histoires restent vivantes ».