Commission de conciliation et de bons offices chargée de rechercher la solution des différends qui naîtraient entre Etats parties à la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement

Dernière mise à jour20 mars 2023

A sa 11e session, la Conférence générale de l'UNESCO a adopté, le 14 décembre 1960, la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement dont l'article 8 de la Convention dispose que "Tout différend entre deux ou plusieurs Etats parties à la présente Convention touchant l'interprétation ou l'application de la présente Convention qui n'aura pas été réglé par voie de négociations sera porté, à la requête des parties au différend, devant la Cour internationale de justice pour qu'elle statue à son sujet, à défaut d'autre procédure de solution du différend".



Désireuse de faciliter la mise en oeuvre de cette Convention, la Conférence générale, à sa 12e session, a adopté le 10 décembre 1962 le Protocole instituant une Commission de conciliation et de bons offices chargée de rechercher la solution des différends qui naîtraient entre Etats parties à la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement.



Composée de 11 membres siégeant à titre individuel élus par la Conférence générale sur une liste de personnes présentées par les Etats parties au Protocole, la Commission a essentiellement pour mandat d'établir les faits et de mettre ses bons offices et sa capacité de conciliation à la disposition des Etats en présence, afin de parvenir à une solution amiable de la question, fondée sur le respect de la Convention, et éventuellement de faire des recommandations.



Jusqu'à ce jour, la Commission n'a jamais été appelée à faire usage de ses bons offices ni à exercer ses fonctions de conciliation.



Cependant, afin de revitaliser et développer la procédure instituée par le Protocole de 1962, la Conférence générale à sa 31e session avait décidé de réunir au cours de la 32e session, les Etats parties au Protocole pour revoir les procédures de la Commission dans le but de les rendre efficace.



Lors de cette réunion ayant eu lieu au Siège de l'UNESCO les 7 et 8 octobre 2003, les représentants des Etats parties au Protocole de 1962 ont rappelé la nécessité de maintenir en existence la Commission de conciliation et de bons offices et ont interprété de certains articles du Protocole de 1962 afin de lui permettre de remplir ses fonctions (voir Procès-verbal de la Réunion des Etats parties au Protocole de 1962, Paris 7 et 8 octobre 2003).



A la demande de son Président, M. Francesco Margiotta-Broglio, la Commission s'est réunie les 13 et 14 octobre 2005 en marge des travaux de la 33e session de la Conférence générale, afin d’examiner et d’adopter toute proposition d’amendement du Règlement intérieur de la Commission permettant de revitaliser cette procédure (Procès-verbal de la Réunion, Paris 13 et 14 octobre 2005).



Suite aux élections ayant eu lieu lors de la 41e session de la Conférence générale, sont actuellement membres de la Commission:

  • M. Habibou ABARCHI (Niger)
  • Mme Léa AKISSI (Côte d'Ivoire)
  • M. Fayyad ALQUDAH (Jordanie)
  • M. Antonio Pedro BARBAS HOMEM (Portugal)
  • M. Octave Nicoué Kuété BROOHM (Togo)
  • Mme Eliane CHAHOUNKA (Bénin)
  • M. Pierre Michel EISEMANN (France)
  • M. Achilles EMILIANIDES (Chypre)
  • M. Francesco MARGIOTTA-BROGLIO (Italie)
  • M. Ismail SELIM (Egypte)
  • Mme Yvette SYLLA (Madagascar)

Suite à un vote par correspondance qui s’est achevé le 26 septembre 2022, les membres de la Commission ont élu M. Pierre Michel Eisemann (France) et Mme Léa Akissi (Côte d'Ivoire), respectivement Président et Vice-Président de la Commission.

 

Règlement intérieur de la Commission de conciliation et de bons offices
Procès-verbal de la Réunion de la Commission de conciliation et de bons offices (Paris, les 13 et 14 octobre 2005)
Procès-verbal de la Réunion des Etats parties au Protocole de 1962 (Paris, les 7 et 8 octobre 2003)