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De meilleures données pour transformer la réponse aux attaques contre l’éducation

Une autre crise sévit dans le sillage des conflits en cours dans le monde : une hausse alarmante des attaques contre l’éducation.
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Plus de 5 000 incidents ont été signalés entre 2020 et 2021. Ces attaques, qui vont d’offensives directes à des bombardements en passant par la militarisation des écoles et la violence envers les élèves et les enseignants, sont de véritables tragédies humanitaires et de graves violations du droit à l’éducation. 

Afin de garantir l’accès à l’éducation de millions d’enfants et de jeunes, il est crucial de disposer de données exactes et complètes sur les attaques contre l’éducation. L’UNESCO travaille avec ses partenaires pour s’assurer que de telles données sont disponibles et accessibles.

Des données sur les attaques contre l’éducation pour améliorer la réponse et la résilience

L’état actuel des données sur les attaques contre l’éducation est marqué par une forte fragmentation et des limitations qui empêchent de comparer et de suivre ces incidents de manière efficace dans différents contextes. 

Un des principaux problèmes est l’absence d’un mécanisme rapide et systématique pour diffuser les données aux personnes qui en ont besoin, notamment les acteurs de l’humanitaire et de l’aide au développement, ce qui rend d’autant plus difficile la prise réactive de décisions éclairées. Améliorer la qualité des données par l’intermédiaire d’une normalisation de celles-ci, d’une augmentation des signalements et d’analyses décisionnelles permettra aux gouvernements et aux agences humanitaires de mieux se préparer aux attaques et de mieux les suivre et y répondre, améliorant ainsi la protection des écoles, des élèves et des enseignants. 

Le travail de l’UNESCO pour améliorer les données sur les attaques contre l’éducation

Pour faire face à ces difficultés, l’UNESCO, avec le soutien de la Fondation Education Above All et en collaboration avec la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques et KoboToolbox, cherche à améliorer la qualité et l’accessibilité des données sur les attaques contre l’éducation ainsi que le suivi de ces attaques. Dans ce contexte, l’Organisation a récemment publié deux grands rapports : 

  • A data quality assurance framework for attacks on education (Un cadre d’assurance qualité des données sur les attaques contre l’éducation, en anglais), qui présente les éléments nécessaires pour produire des données de qualité ainsi que les principales contraintes et des pratiques prometteuses en la matière.
  • A severity index for attacks on education? Methodological note (Un indice de gravité pour les attaques contre l’éducation ? Note méthodologique, en anglais), qui étudie la possibilité d’évaluer l’impact des attaques en proposant des options méthodologiques pour la création d’un indice de gravité des attaques contre l’éducation.

Ces deux rapports s’appuient sur une étude régionale des données et des politiques en matière d’attaques contre l’éducation en Afrique occidentale et centrale, qui a enregistré ces dernières années une hausse alarmante des attaques contre des établissements éducatifs, ainsi que sur six études de cas de pays, le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Mali, le Niger et le Nigéria.

Ces travaux visent à obtenir des informations sur les schémas que suivent les attaques contre l’éducation et sur leur impact, ainsi qu’à améliorer l’écosystème de données relatives à ces attaques. Une autre initiative clé dans ce domaine a été le lancement du portail de données Track Attacks on Education (TRACE), qui vise à centraliser et à rendre plus accessibles des données essentielles sur les attaques contre l’éducation.  

La voie à suivre : contribuer aux initiatives mondiales pour protéger l’éducation des attaques

Tandis que le monde est aux prises avec la complexité des conflits armés et les difficultés posées par leur prolifération, il est essentiel que nous renforcions notre réponse et notre résilience collective à l’aide de données de meilleure qualité et de stratégies adaptées de protection des environnements éducatifs. Dans ce contexte, les initiatives mondiales comme la Déclaration sur la sécurité dans les écoles et la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques montrent la volonté de la communauté internationale de veiller à ce que les espaces éducatifs restent sûrs, même en cas de conflits. Le travail de l’UNESCO sur les données relatives aux attaques contre l’éducation soutiendra les actions mondiales visant à faire face à la hausse des attaques contre l’éducation, conformément à l’engagement inscrit dans l’ODD 4 d’assurer à tous et à toutes une éducation de qualité.