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Ce qu'il faut savoir sur la prévention de l’extrémisme violent par l’éducation

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Qu’est-ce que l’extrémisme violent ?

L’extrémisme violent représente une menace pour la paix et la tolérance. Il met constamment en péril la sécurité, les droits de l’homme et le développement durable. Aucun pays ni aucune région du monde ne se trouve aujourd’hui à l’abri de ses effets dévastateurs. Il ne suffit pas de le combattre : nous devons le prévenir. L’extrémisme radical n’est pas inné. Il est créé, alimenté. L’éducation représente donc un outil efficace pour renforcer la résilience des apprenants face à ce phénomène. Elle contribue à consolider leur engagement en faveur de la non-violence et de la paix, notamment en luttant contre les rhétoriques haineuses et violentes. Ce travail crucial commence le plus tôt possible, sur les bancs de l’école. L’UNESCO aide les pays à mettre en œuvre des programmes éducatifs qui participent à renforcer la résilience des apprenants face à l’extrémisme violent et à atténuer les facteurs de ce phénomène.

Quel est le rôle de l’UNESCO dans la prévention de l’extrémisme violent ?

L’UNESCO aide les pays à s’attaquer aux vecteurs d’extrémisme violent dans le cadre de son programme d’éducation à la citoyenneté mondiale. Elle s’emploie à renforcer les capacités des systèmes éducatifs nationaux (par exemple, les politiques, les enseignants, les contenus pédagogiques) afin de contribuer aux activités nationales de prévention.

  • Sensibilisation à l’échelle mondiale : l’UNESCO travaille avec des spécialistes de l’éducation du monde entier pour parvenir à un consensus international sur la nécessité pour le secteur de l’éducation de s’engager davantage dans la prévention de l’extrémisme violent en se fondant sur les droits de l’homme, et pour recenser et étudier les réponses concrètes et globales du secteur de l’éducation face aux menaces posées par l’extrémisme violent.
  • Élaboration d’orientations : l’UNESCO aide les décideurs du secteur de l’éducation à planifier et à mettre en œuvre des actions efficaces et adaptées dans ce secteur, contribuant ainsi aux efforts nationaux en matière de prévention de l’extrémisme violent, tant dans des contextes formels que non formels, et à différents niveaux (secondaire, formation technique et professionnelle, enseignement supérieur). Il s’agit également d’aider les enseignants à gérer les discussions en classe sur la prévention de l’extrémisme violent et la radicalisation ainsi qu’à instaurer un climat de classe inclusif et propice au dialogue respectueux, aux discussions ouvertes et à la pensée critique.
  • Renforcement des capacités : en partenariat avec son Institut international pour le renforcement des capacités en Afrique (IIRCA) et le Centre Asie-Pacifique d’éducation pour la compréhension internationale (APCEIU), l’UNESCO conçoit des initiatives de renforcement des capacités destinées aux professionnels de l’éducation. Celles-ci portent sur la manière d’aborder l’extrémisme violent par le biais de l’éducation à la citoyenneté mondiale et de la prévention des génocides.

Quelles ressources l’UNESCO propose-t-elle ?

L’action de l’UNESCO en matière de prévention de l’extrémisme violent par l’éducation cherche à renforcer les capacités des systèmes éducatifs nationaux (par exemple, les politiques, les enseignants, les contenus pédagogiques) afin de contribuer de manière adaptée et efficace aux efforts de prévention nationaux.

  • Pour les décideurs ou les donateurs, l’UNESCO fournit des conseils afin de renforcer la capacité des établissements d’enseignement à prévenir l’extrémisme violent.
  • Pour les enseignants, l’UNESCO a élaboré un guide sur la manière d’aborder l’extrémisme violent et les questions sensibles qui s’y rapportent avec leurs apprenants. Cet outil aide les enseignants à comprendre l’extrémisme violent et contient des conseils pratiques sur le moment et la manière de discuter de l’extrémisme violent. Il les aide également à instaurer un climat de classe inclusif et propice au dialogue respectueux, aux discussions ouvertes et à la pensée critique.
  • Pour les jeunes désireux de contribuer aux efforts de prévention, l’Institut Mahatma Gandhi d’éducation pour la paix et le développement durable (MGIEP) de l’UNESCO a conçu des recommandations et des initiatives concrètes axées sur les jeunes à l’intention d’un large éventail de parties prenantes ainsi que des activités de renforcement des capacités d’apprentissage socioémotionnel des jeunes.
  • Pour toutes les parties prenantes de l’éducation qui cherchent à connaître l’opinion des jeunes sur les activités de prévention de l’extrémisme violent, l’UNESCO a rédigé un guide qui repose sur la contribution de plus de 2 000 jeunes du monde entier. Celui-ci comprend un ensemble d’orientations réalisables à l’intention des enseignants, de l’administration scolaire, des décideurs, des familles, des chefs religieux et d’autres personnes influentes informelles.

Lutter contre toutes les formes de discrimination et de discours haineux contribue à renforcer la résilience des apprenants face aux idéologies extrémistes violentes et à favoriser leur engagement en faveur de la non-violence et de la paix. C’est la raison pour laquelle l’UNESCO a élaboré de nombreuses ressources utiles sur l’éducation à la citoyenneté mondiale, la prévention de l’antisémitisme, l’éducation à l’état de droit ainsi que la lutte contre les théories du complot et les discours haineux.

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 12 février Journée internationale pour la prévention de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme. Cette journée vise à informer sur les menaces liées à l’extrémisme violent et à resserrer la coopération internationale. Sa célébration met en exergue le rôle capital de la société civile, des universités, des chefs religieux et des médias dans la lutte contre le terrorisme et dans la prévention de l’extrémisme violent.